Enseignes bretonnes
     
Carte 35 FOUGERES Blason fougeres fr svg

 

Vue aerienne 1

La création de Fougères remonte au Moyen Âge. On retrouve la première mention du château de Fougères vers la fin du Xe siècle. C'était à l'époque une simple fortification en bois située sur une crête rocheuse, dont la position dominait avantageusement la vallée du Nançon et les marais environnants. Fougères se trouvait au croisement de deux voies romaines, l'une allant de Chartres à Carhaix et l'autre d'Avranches à Nantes.

À partir du XIIe siècle la population s'éloigne de la rive du Nançon et la ville se développe plus en hauteur, partagée en deux paroisses : Saint-Sulpice pour la ville basse et Saint-Léonard pour la ville haute. Dès le Moyen Âge, l'activité artisanale se développe autour de la tannerie, des tisserands et des drapiers dans la ville basse.

Bâtie au XIe siècle par les seigneurs de Fougères, la première fortification, défendue par Raoul II (1130-1194), est prise par Henri II Plantagenêt en 1166 et détruite. Raoul II, obstiné, la fera reconstruire en plus imposante, et elle deviendra une place forte défendant les frontières de la Bretagne, du mont Saint-Michel à Nantes.

Cependant, la position géographique et les intérêts des seigneurs de Fougères les font souvent pencher en faveur du royaume de France. Quand Raoul III offre sa possession à saint Louis, le prince breton Pierre Mauclerc s'empare de la ville en 1231, qui sera ensuite reprise par le roi. La fille de Raoul III, Jeanne de Fougères, mariée à Hugues XII de Lusignan, entreprendra de nouveaux travaux de fortification et embellira la ville. La fin du XIIIe siècle est une période de paix et de prospérité pour Fougères.

Pendant longtemps, la forêt de Fougères a été le siège d'une activité intense de sabotiers. Pendant la première moitié du XIXe siècle se développe à Fougères l'industrie du chausson tressé (raison pour laquelle les ouvriers de la chaussure furent par la suite appelés localement "chaussonniers") ; cette activité fut touchée par la crise à partir de 1850, les chaussons étant désormais fabriqués en tissu).

Fougères se reconvertit alors dans l'industrie de la chaussure : 2 200 ouvriers en 1874, 5 000 en 1880, 7 000 en 1884, 11 000 en 1890 ; le nombre d'usines passa de 13 à 27 pendant cette période, la plus importante étant l'usine Cordier, dont les patrons étaient réputés être durs et intransigeants à l'égard de leurs ouvriers. En 1913, 38 "fabriques" de chaussures existaient à Fougères.

Le château de Fougères occupe une superficie de deux hectares. Il est constitué de trois enceintes en bon état de conservation. Si le logis seigneurial est en ruine, les treize tours sont encore debout. Certaines sont visitables, comme la tour du Hallay, la tour de la Haye (XIIe siècle), la tour Raoul (XVe siècle), ou la tour Mélusine. À l'entrée, on trouve un triple moulin à eau. L'accès à la courtine ouest permet d'observer la ville haute.

Le château, ainsi que ses abords, a été classé monument historique par liste de 1862, par arrêté du 4 juillet 1928 et par arrêté du 26 février 1953.

Ses habitants, au nombre de 20 235 en 205, se nomment les Fougerais et Fougeraises.

http://www.fougeres.fr/

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